Dimanche 24 août, Robbio, 1194+18= 1212
Refuge municipal (offerta libera)
Ce matin, je me sens beaucoup mieux. Ce repos a été trrrrrès bénéfique. Comme dirait mon amie Andrée, je me sens "tip top". Drôle de journée de marche. Ciel bleu, soleil, très chaud, on est bien. Un peu de difficulté à quitter Vercelli car le balisage est...invisible. Mais comme souvent dans cette situation, On tombe sur un jeune couple qui sont fascinés par ce qu'on fait et offrent de nous guider jusqu'au pont recherché. Les seize km suivants se sont déroulés en plein soleil dans les champs de...rizières!!! Non non, je ne délire pas, c'était vraiment de la culture de riz, ici, en Lombardie. On a appris que c'est pour subvenir aux besoins de la région qui a fait du risotto sa spécialité. En arrivant à Robbio, on cherche un endroit pour la nuit. En passant, on voit un commerce où il y a beaucoup de monde. Bizarre pour un dimanche. C‘est une "gelateria", de la crème glacée. Pour faire partie de la gang, on y va aussi. Délicieux, mais mon estomac fait des backfires. Ensuite, pendant que je fais un retrait au guichet, j'entend un homme parler italien et Jo qui me dit:
"Chériiii! Y'a un monsieur qui me parle drôlement."
"Il veut savoir d'où tu viens."
"Ouais mais y m'fait des signes bizarres"
"C'est pas le premier. J'prends l'argent pis j'arrive"
J'me revire de bord pis YEP! Un Casimodo Lombard qui a les mains sur le côté de la tête pour signifier dormir. Holà! La p´tite blonde c'est ma gazelle, pas la tienne. En discutant un peu avec lui, on se rend compte qu'il veut nous conduire à un refuge pour dormir, géré par la municipalité. Du moins, c'est ce que j'en conclu en comprenant un mot sur trois parce que son italien est un peu local. Le gars est un peu bizarre mais super fin. Puis nous, on file super cheap. Anyway, on se retrouve à l'abri dans un gîte gratuit, guidés par un "drôle de moineau" que les locaux appellent tous padre (???). Un se fait un riz aux légumes au gîte.
Lundi 25 août, Mortara, 1212+15= 1227 km
Refuge San Albin (Franca)
Un peu d'épicerie, puis on repars dans les rizières, toute la journée. Heureusement qu'on a pris on bon petit déjeuner. On arrive à Mortara vers 16:00. On croyait trouver un gîte facilement mais tout est fermé jusqu'en septembre. C'est une assez grande ville, mais super laide. Vraiment. Et plus ou moins bien fréquentée. Alors on ne perd pas notre temps et on fou le camp. 2km plus loin, on tombe sur un très anciens monastère transformé en refuge pèlerins. On y est reçu comme des roi. Grand, propre, tout équipé, même un reste de crème à barbe et d'après rasage. Je crois rêver. Maudit que je sens bon! De plus, pour le souper, un trois services super nutritif, le tout donna libera, ou donativo, on donne ce qu'on veut ou peut.
Mardi 26 août, Gropello Cairoli, 1227+28= 1255 km
Refuge municipal
Ici en Italie, on trouve tout les deux qu'on mange beaucoup trop, trop tard. On va revoir notre stratégie nutritionnelle. Quand ça adonne le midi, on prend un repas de fou. Mais le soir, on concocte notre petit repas; léger et nutritif.
Grosse journée. Après quinze minutes, on est perdus dans les rizières, un vrai labyrinthe. On s'en sort un peu boueux avec peut-être 2km de plus que prévue. Pas si mal dans les circonstances. Aujourd'hui, le balisage est vraiment moche. On avance au pifomètre. La journée est longue. Toujours dans les rizières. Je pense qu'on ira pas au Vietnam, c'est comme si on y était. En arrivant finalement au village le soir, le seul hôtel est complet. On essaie de trouver une solution avec le propriétaire quand un client un peu...gorlot, nous offre de le suivre pour dormir. Ben,,,pourquoi pas, on verra ben! Surprise! Il nous amène dans un genre de café jeunesse surpeuplé de toutes sortes de monde, dans tout les états, et nous présente à un vieux curé en collet romain en train de picoler. Petite séance de chiâlage en italien, on comprend rien pis c'est tant mieux, et on se retrouve tout les deux seul, dans un superbe gîte à pèlerin, donativo. Ataboy!
Mercredi 27 août, Pavia, 1255+18= 1273 km
Hôtel Excelsior
Superbe soleil, mais toute la journée dans le riz. Commence à être un peu tanné. En milieu d'après-midi, on fait une longue pause dans un champs et on monte la tente pour la faire sécher. Il y a longtemps qu'elle est trempée et pèse une tonne dans mon sac. Après une heure et demie, on repars vers Pavia. C'est une assez grande ville et tout les hébergement à bon prix sont occupé. On nous offre de partager une chambre à trois lits avec un étranger qui y est déjà, pour 70€. Malade!!! On se retrouve à l'Excelsior pour 90€, mais seul et avec le petit déjeuner. En soirée, on "book" notre studio pour deux semaines à Rome. Étant donné que le temps file, et qu'il reste deux ou trois jours à marcher dans les rizières, on a décidé que demain, on va essayer de trouver un transport pour sauter quelques étapes et se rendre en Toscane ( oui, je sais, ça fait rêver). Pas de vidéo cette fois-ci. Tape "rizière" sur Google image pis...c'est ça!
Vaut mieux en riz-re. Courage,
RépondreSupprimerComme ça, tu sais d'où vienne les souriz... désolé pour le jeu de mot... comment vont tes pieds, en sandale, pas sur... mais cé les tiens. Dans le bouette, ça doit pas être évident. Bon chemin pèlerins.
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