Depuis samedi 10 janvier, on est de retour à Aix-en-Provence. C'est Brigitte, qu'on avait rencontrée au foyer de la charité, qui nous prête son appartement. Elle habite dans le montagnes, un peu plus au nord, mais à un pied-à-terre ici à Aix. Quelle gentillesse de nous l'offrir. On devrait donc être ici jusqu'au 23 janvier. Après? Ben...on attend la prochaine balise, la prochaine flèche, le prochain signe.
Déjà, on a pas mal couvert le territoire intéressant de Aix. On a vu à peu près tout ce qu'il y a de plus beau dans la ville. Et on a aussi eu un apperçu du moin beau. Encore une fois, quand on ne circule qu'à pieds, on fait des détours, prends des raccourcis, des ruelles, des sentiers, des champs vacants. Et des fois, on a des surprises. Par exemple. La semaine dernière, on se rend au musée d'art moderne Vasarely. Il faut savoir que le musée est à moins d'un km d'ici, mais de l'autre côté de l'autoroute. Souvent, comme "de l'autre côté" du chemin de fer, du canal, ou de la fôret, il y a une coupure nette. En effet, en arrivant au musée, on constate que tout le terrain devant le bâtiment est envahi par un camp de gîtants. Pas étonnant quand on s'éloigne de quelques pas des centre urbains. Mais là où ça m'la coupe, c'est que c'est toutes des roulottes neuves, super équipées avec génératrices, et qu'entre les roulottes, les coins cuisines improvisées et les cordes à linges pleines de fringues à bébé, ils y a plein de Mercedes et BMW garées un peu partout. Y'a pleins d'idées qui me sont passées par la tête, mais rien ne colle. Bizarre. De toute évidence, j'ai encore beaucoup de choses à apprendre.
Pour le retour, on se dirige vers l'arrière du musée, pour longer la voie ferrée et trouver un passage sur ou sous l'autoroute. Et là, boum! Le long d'un sentier, 500 ou 600m de tentes en bâches, de cabanes de tôles et de planches, plantées partout entre déchets et trucs abandonnés. Ayoye! Pis ça, c'est pas des gîtants. Non, c'est plutôt un lieu où se regroupe des désespérés de toutes horizons pour survivre...à la vie. J'aurais aimé que tu vois ça mais je trouvais ça un peu hot de sortir mon IPad pour prendre des photos.
Tu sais, Jo et moi on est des passionnés d'histoire. Et plus on étudie, plus on constate que les belles princesses et les chevaliers fougueux ne représentaient qu'une infime partie, moins de 0.002% selon les spécialistes. Le reste du monde, les "roturiers", vivaient dans la grosse mysère noire. Pis quelques centaines d'années plus tard, à condition d'attacher nos bottines ben serrées et sortir du monde "correct" des villes, vers la périphérie, on constate toute de suite que la misère, la vraie, est bien là, à la sortie de la ville.
En passant, si t'as vu les reportages américains sur les terrifiants "No-go zones" de France, des Gomorrhe apocalyptiques où les cops ont même pas le droit d'aller, c'est totalement ridicule. C'est sûr qu'y a toujours des quartiers plus hot que d'autres, mais normalement, c'est rien de plus que certains coins d'Ahuntsic où Hochelaga-Maisonneuve à Montréal. La drogue, la prostitution, les p´tits pas fins. Ils essaient juste de rendre leurs vies plus vivables.
Jeudi et vendredi on est allés en Afrique du nord, à Marseille, parce que Brigitte avait besoin de son appart. On a visité tout ce qui n'existait pas en 2008. Cette fois-ci, on y est allé en bus. Marseille, c'est gros en cibole. Le cœur historique, les 2 ou 3 premiers arrondissements, ne représentent qu'une infime partie de la ville. Des km et des km de HLM ceinturent la ville. Je pense que c'est plus gros que Paris. Faudra vérifier. La propriétaire du studio qu'on a loué nous a donné plein de trucs à visiter, et nous a fortement mis en garde de ne pas aller dans le 14 ième.
Devine où on s'est retrouvé en fin de journée? BANG! En plein là. Pas si pire...
De retour à Aix, on profite de l'appart pour relaxer. Nos corps et nos âmes se portent bien alors, on continue notre aventure...
Quelques photos:
La superbe cathédrale Sainte-Marie Majeur de Marseille
L'immense port
Ces jours-ci, la sécurité est renforcie partout. La police et l'armée sont visibles partout
Et pour finir, un texte que je trouve intéressant
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